Nos expérimentations compostage de surface

Depuis 2007, nous travaillons sur les compostages de surface au jardin. Nous utilisons nos déchets de cuisine, nos résidus de récolte au jardin ou de taille sur l'entreprise ainsi que des broyats de bois provenant de paysagiste, de décheterie ou des espaces vert de notre commune.
Nous testons également le compostage avec les déchets de cuisine directement au pied de certains légumes.
Les parcelles où nous mettons en place le compostage de surface ne comportent plus de travail de sol. Nous ne pratiquons aucun labour, aucun passage d'outil à dents comme un cultivateur, aucun emploi d'outil comme la grelinette. On peut assimiler cette démarche à une sorte de permaculture simplifiée.

Nos lasagnes compost

En pratique, nous déposons une première couche avec les déchets de cuisine ou de résidus de récolte; nous plaçons ensuite des cartons par dessus et nous les recouvrons avec des broyats de bois ou des végétaux compostés grossièrement. Lorsque nous plantons nous rajoutons un paillage fait d'une sous couche de papier ou ou de carton recouvert de nouveau de matières biodégradables. Cet empilement de couches ressemble à des lasagnes.

Nous essayons de reproduire les litières des forêts de feuillus qui en été restent toujours au frais sous le feuillages des arbres. La couche de carton, garde un minimum d'humidité et empêche la pousse d'adventices. Nous mettons ensuite la couche de broyat de bois pour attirer le maximum d'arthropodes et de champignons. Nous testons depuis 2007 différents déchets végétaux, sous-produits agricoles et broyats de bois plus ou moins compostés.

Compost en tas ou en surface

Le compostage en tas:
Il obéit à des règles bien précises pour sa composition 1/3 de vert (matières riches en azote) et 2/3 de brun (matières riches en carbone); pour son volume (minimum 1m cube); pour l'élévation de température(entre 55° et 65°); pour son brassage (au minimum un retournement); pour son humidité.

Le compostage en surface:
Il prend exemple des litières des forêts. Les feuilles ou les aiguilles tombées sur le sol se transforme lentement en humus.
Du moment où on pose sur le sol des matières biodégradables soit avec les paillages, soit par des apports, apparaît toute la biodiversité du sol, toute la macro et la micro faune épigée. Toute une vie se met en place en réseau, avec ses différents arthropodes, vers, nématodes, protozoaires, champignons, bactéries.